Compte tenu du rajeunissement et du renouvellement des effectifs liés au plan de modernisation, le 3e Groupement d’incendie concentre actuellement ses efforts sur la préparation opérationnelle. La réorganisation de l’instruction, corollaire des plans de recrutement, implique davantage les compagnies dans la formation des jeunes sapeurs-pompiers.
Par ailleurs, la montée en puissance de la composante NRBC avec la mise en service à temps plein d’un véhicule de reconnaissances chimiques (VRCH) en 2005 et d’une cellule d’intervention radiologique (CIR) en 2006, impose une intensification de la formation notamment pour le personnel de la compagnie spécialisée du Groupement (21e compagnie).
Parmi les quelques 139 945 interventions de 2005, on retiendra trois opérations marquantes :
• une explosion accidentelle au théâtre de l’Empire à Paris 17e arrondissement, le 13 février 2005, qui a totalement détruit l’établissement et nécessité l’engagement d’importants moyens de recherche en décombres ;
• un feu de hall d’entrée dans un immeuble de 18 étages à l’Haÿ- les-Roses (94), le 4 septembre 2005, qui a nécessité l’engagement d’un renfort habitation et d’un plan rouge, opération qui s’est soldée par un bilan de 24 sauvetages et de 12 victimes décédées ;
• la sollicitation intense des moyens du groupement et le renforcement par les SDIS de province lors des troubles urbains de novembre 2005, avec notamment 3 feux importants sur les Hauts-deSeine. La réussite des interventions est aussi le fruit d’un entraînement sur le terrain.
Ainsi 33 exercices dans les nombreux sites sensibles du groupement dont 13 soumis à la réglementation SEVESO sur les risques industriels ont été réalisés. Ces derniers ont essentiellement concerné des dépôts de liquides inflammables avec Plan d’Opérations Internes (POI), 5 ont eu lieu dans des établissements nécessitant un Plan Particulier d’Intervention (PPI) pour la protection des populations environnantes.
Prévention Les officiers et les majors des 8 compagnies d’incendie du 3e Groupement ont effectué, dans l’année 2005, 1 368 commissions de sécurité dont 839 pour le seul département des Hauts-de-Seine ce qui représente une augmentation de 327 commissions. Cette augmentation a été particulièrement sensible dans Paris où il a été enregistré une progression de 55% du nombre de SCT. En 2005, les 2 sous-officiers supérieurs formés au contrôle des habitations ont réalisé 624 visites et contrôles de sécurité. Cette activité est sensiblement égale à l’année 2004 (655 visites).